Lorsqu’on gère soi-même une entreprise de BTP, il est nécessaire de penser au coût de la main-d’œuvre. En effet, il faut savoir que le tarif horaire d’un artisan maçon peut aller jusqu’à 70€ de l’heure et que si vous n’avez pas défini à l’avance le temps moyen de réalisation de l’ouvrage, vous pourriez vite voir la facture s’envoler si le projet traîne. C’est pourquoi pour amortir ce coût de la main-d’œuvre, certains ont eu l’idée de recruter des travailleurs détachés roumains. Bonne idée ?
La question de la légalité et de celle de la formation de l’ouvrier
Tout d’abord, il convient de se demander si c’est bien légal de faire venir un travailleur détaché roumain dans son entreprise. Cela pourrait en effet être considéré comme de la concurrence déloyale par exemple. Il se trouve que d’après la Directive 96/71-CE de l’Union européenne, “tout employeur français peut légalement employer des travailleurs citoyens de l’UE dans son entreprise”. Comme la Roumanie fait partie de l’Union européenne depuis 2007, il n’y a donc rien d’illégal, à condition bien sûr de respecter certaines règles.
D’autre part, lorsqu’il s’agit de recruter dans le domaine de la construction un travailleur donné, il faut s’assurer que ce dernier soit bien formé pour être tout de suite opérationnel. Il se trouve qu’il existe des plateformes en Roumanie qui forment justement des ouvriers roumains afin qu’ils s’intègrent rapidement à un environnement français. Ainsi, en cherchant bien, vous devriez trouver une personne compétente.
Et la barrière de la langue ?
C’est la principale question qui fâche : si un chef de chantier est incapable de parler dans un français parfait, il va y avoir inévitablement des problèmes de compréhension. Le projet pourrait alors capoter et vous aurez perdu beaucoup d’argent. S’il est possible aujourd’hui de trouver des travailleurs roumains qui parlent couramment le français, ce n’est pas la norme non plus : on vous conseille ainsi de bien vous renseigner sur ce point.